RACING CF - GRENOBLE : 3-14 (0-0). 2 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Boréani (Côte d'Azur). Racing. Une pénalité : Dury (62e). Grenoble. Deux essais : Vélo (40e), pénalité (69e) ; deux transformations : Corrihons.
LES VISAGES SONT fermés, les gestes lents, les paroles basses. Assis en rond, au pied des poteaux, les Racingmen digèrent leur défaite. Une de plus, la troisième en quatre matchs dans ce grand stade de Charléty qui se vide en silence dans la nuit tombée. Au milieu de leurs joueurs, Jacques Fouroux et Didier Nourault ruminent leurs regrets. Le Racing en est là. Contraint de se repasser, après le match, le film de ses occasions perdues. Et bien obligé de dresser le cruel constat : les Ciel et Blanc ne sont pas encore prêts à rivaliser avec les grosses cylindrées de l'élite.
Contre Grenoble en Coupe de France, comme contre Agen ou Bourgoin précédemment en championnat, ils ont occupé le terrain sans vraiment inquiéter leur adversaire. La victoire contre Périgueux, il y a deux semaines, n'a pas changé les données du problème. « En première mi-temps, on passe 70 % du temps dans leur camp et on se retrouve à 0-0 à la pause, c'est là qu'on perd le match, indique l'entraîneur Didier Nourault. C'est un problème de collectif. Les joueurs sont vaillants individuellement, mais ils n'ont pas l'habitude de jouer ensemble. Mais on ne peut pas leur tirer dessus, d'autant qu'il nous manque du monde et que les jeunes comme Anthony Vigna, Bastien Sipielski ou Emmanuel Lunardi, dans le cinq de devant, ont vraiment donné leur maximum. » L'impuissance du Racing ne réside pas dans les phases statiques mais s'exprime plutôt dans le jeu de mouvement. Dès que le ballon vole, le Racing, lui, fait du surplace. Ses offensives, trop stéréotypées, se brisent invariablement sur des défenses bien organisées. Impossible de trouver le moindre espace libre. « C'est vrai, on a manqué de vitesse d'éjection et de libération de la balle après les regroupements, admet Didier Nourault. La liaison entre les avants et les trois-quarts n'est pas encore au point. Et on rend beaucoup de ballons au pied. Mais nos blessés vont revenir petit à petit et on ne peut que progresser en travaillant. » Un discours optimiste avant de se rendre, dimanche prochain, chez le voisin, le Stade Français-CASG, au stade Jean-Bouin. Un derby qui s'annonce au moins intéressant, si ce n'est palpitant.
Olivier François
Grenoble neutralise le Racing
25 septembre 1999
Par AMELIE DUTHEIL de France.sports.com
En match avancé de la Coupe de France, Grenoble a battu le Racing Club de France 14 à 3 (0-0), au stade Charléty à Paris.
Il a fallu attendre le début de la première mi-temps pour voir s'inscrire les premiers points, grâce à un essai marqué entre les poteaux par Frédéric Vélo. L'arrière Franck Corrihons n'a eu aucune difficulté à réussir la transformation.
Les Racingmen avaient pourtant légèrement dominé en première partie, mais sans réussir à concrétiser. Alternant coups de pied et jeu à la main, tous les joueurs ont arpenté la pelouse de Charléty avec une manifeste envie de jouer, mais une certaine fébrilité et une défense acharnée de part et d'autre ont laissé le score vierge.
Après leur essai, les solides Grenoblois ont pris l'ascendant sur de courageux Racingmen qui ont tenté leur chance jusqu'à la dernière minute. Une pénalité pour le Racing et un essai de pénalité accordé à Grenoble, transformé par un Corrihons qui s'est montré dangereux tout le match, ont porté le score à 14 à 3.
"Nous manquons de collectif. Nous avons raté trois ou quatre occasions de marquer ! Nous rendons des ballons sur le jeu au pied, les liaisons entre avants et trois-quarts sont trop lentes et nous avons un problème à l'arrière", analyse à chaud l'entraîneur parision Didier Nourault.
A dix-neuf ans, pour son baptême du feu ,le pilier Bastien Siepielski a affronté l'un des plus gros packs du championnat : "le jeu est beaucoup plus rapide et les impacts physiques beaucoup plus violents. En mêlée, personne ne se fait de cadeau ! C'est très différent des Reichel, mais c'est avec de telles expériences qu'on progresse."
Pour le Racing CF : pénalité de Dury (62e)
Pour le FC Grenoble : deux essais de Vélo (43e) et de pénalité (72e), deux transformation de Corrihons.
Le Racing CF : Dury ; Norca, A Chevallier, Champ, Scales ; (o) Mesnel (cap) ; (m) Le Roux (Corrompt, 28e) ; Lagrue (F Chevallier, de 30e à 40e, 70e), Bonventre, Dougarem ; Lunardi, Pineau (Daniell, 63e) ; Siepielski (Widerkher, 57e), Vigna, Liebenberg.
entraîneur : Fouroux
Le FC Grenoble : Corrihons ; Villard, Adams (Vélo, 17e), Laporte, Cooke ; (o) Beale , (m) Beaudon ; Boulé, W Taofifenua, Carré (Alazet, 53e) ; Lubungu (K Benazzi, 53e), Vaitanaki ; Gomez, Algret, Tolofua.
entraîneur : Ringeval et Pinotti
Arbitrage de M Boréani (Côte d'Azur)