A Grenoble, les cotillons ; à Béziers, la bûche glacée



Le joker acquis par Béziers le week-end dernier à Narbonne n'a pas mis beaucoup de temps à perdre de sa superbe.


Au bout d'un quart d'heure de jeu, il s'est carrément assombri et dans les minutes qui ont suivi, il n'est devenu qu'un joli souvenir.

Bref, visiblement, le Père Noël n'était plus hier soir du côté de la Méditerranée…
Il est vrai que les Biterrois ne lui ont pas vraiment donné beaucoup de raisons de s'attarder sur leur pelouse.
En première mi-temps, ils ont accumulé les pénalités et c'est une très grosse erreur quand, en face, on a un buteur hors pair comme Ludovic Mercier.
De surcroît, en touche, les Languedociens étaient aussi inspirés et en forme qu'un fêtard un lendemain de réveillon…Les Grenoblois étant venus à Béziers pour faire oublier leur défaite à domicile concédée face à Toulouse, le clan de l'ASBH a souffert.
Avec, comme en témoigne le score à la pause (3 à 21), une première période catastrophique pour Béziers.
Les deux seules envolées ont été grenobloises : un essai de Bertrand de plus de 50 m, à l'issue d'un coup de pied hasardeux de l'ASBH, puis de Lubbe sur une attaque d'école, partie des 40 mètres héraultais.

A la pause, Jean-Pierre Elissalde eu beau effectuer quatre changements majeurs – un pilier, un talonneur, un troisième ligne centre et son demi d'ouverture – rien n'y a fait.
Les Biterrois sont restés un cran en dessous de leurs vis-à-vis et s'ils ont pu limiter les dégâts, ils ont encore commis trop de fautes pour pouvoir se sortir des griffes de ces Isérois solides devant et joueurs.
Ce qui d'ailleurs eu tendance à déstabiliser l'attaque biterroise qui est tombée sur un mur et n'a pas pu, comme elle sait si bien le faire, passer au ras ou jouer les déménageurs dans les groupés-pénétrants.
Et si dans les dernières minutes de jeu, après avoir longuement campé à quelques mètres de la ligne de Grenoble, les joueurs de Jean-Pierre Elissalde ont inscrit un essai en force, il était bien trop tard pour espérer mieux.

Lejoker conquis de haute lutte à Narbonne s'est donc envolé hier soir avec la tramontane et il sera très difficile d'aller en chercher un autre.
Surtout à Perpignan samedi soir…


Laurent FRANÇOIS