Tout a basculé en fin de première mi-temps

A Grenoble : Grenoble bat Montauban par 36 à 6 (mi-temps : 6 à 6).

Pour Grenoble : 4 essais Garnier (44e), Lubbe (48e), Bertrand (74e), Mercier (79e) ; 4 pénalités (2e, 40+3e, 58e, 62e) et 2 transformations (48e, 79e) Mercier.
Pour Montauban : 2 pénalités Albert (6e, 12e).

Arbitre : M.Hadj Bachir (Auvergne).

MONTAUBAN : Bondouy (Beyret 68e) ; Dérénalagui, Albert, Sieurac (Vermis 49e), Bourcet ; (0) Fauqué, (m) Ratchkov (Garcia 40e) ; Gratchev, Misse, Durand ; Sergeev (cap) (Bergez 40e), Corréa ; Martinez (Gaubert 57e), Roumieu, Lacombre (Ben Bouhout 40e).

Remplacements temporaires : Gratchev par Gaubert (40+1e – 47e) et Sieurac – Garcia (40e – 49e).

Cartons jaunes : Roumieu (40e), Ratchkov (40+2e), Ben Bouhout (68e).

GRENOBLE : Carmona ; Garnier, Lubbe, Lison, Bertrand ; (0) Mercier, (m) Nicoud (Authier 76e) ; Chazalet (Faure 75e), Browne, Frier (cap) ; Cudmore, Ghezal (Blaikie 51e) ; Vigna, Martin-Culet, Périé (Chobet 67e).

Carton jaune : Frier (40e).

A quelques minutes de la mi-temps de ce match de Top 16 à Grenoble, adossé au vent fort et glacial, les montalbanais menaient par 6 à 3, lorsque tout va brusquement basculer. « Jusqu’à là, nous étions au niveau » constate l’entraîneur Xavier Péméja. « On était même dominateur, avec notre jeu bien en place. Puis dans les deux dernières minutes de la première mi-temps tout va basculer ». Plusieurs éléments vont se conjuguer pour expliquer ce phénomène les deux piliers Pablo Martinez (épaule) et Philippe Lacombre (côtes) se blessent, ainsi que Serge Sergeev (épaule). A cela, il faut rajouter deux cartons jaunes délivrés coup sur coup. « David Roumieu prend un coup de poing en pleine figure et se fait expulser avec le coupable Julien Frier. La prochaine fois, il vaudra mieux qu’il est mette un lui aussi, au moins il saura pourquoi, il est puni. Tout au long de la première mi-temps, c’est Grenoble qui a commis le plus de faute et au premier hors jeu de Konstantin Ratschkov, il se voit lui aussi sorti pour dix minutes » essaie de comprendre Xavier Péméja. Ludovic Mercier en profite pour égaliser avant le retour au vestiaire. Réduits à treize, pour les dix minutes suivante contre quatorze grenoblois et la cascade de blessures font que l’on n’envisage pas très sereinement la suite des débats. Ce qui devait se produire, allait arriver. Grenoble profitera de sa supériorité numérique pour inscrire deux essais dans un premier temps, puis un troisième sur un nouveau carton infligé à Mohamed Ben Bouhout. « Tout devenait très difficile. Les piliers blessés, le capitaine, obligation de sortir un centre pour faire rentrer un demi de mêlée de métier. On était désorganisé et on a pratiqué un rugby trop suicidaire, à vouloir faire des relances depuis l’en-but. Cela ne voulait plus rien dire ». Xavier Péméja quelque peu fataliste poursuit « J’en veux pas, à l’arbitre, mais au sort qui a fait tout basculer en deux minutes en fin de première mi-temps ». A la fin du match l’ailier Cédric Bourcet se plaignait des côtes, ramené par le docteur Jean-Jacques Galouye, il a été hospitalisé en observation par mesure de précaution. Pierre Bondouy se plaignait d’un mollet.

GRENOBLE S’ENVOLE.

Dans ces conditions, les isérois se sont envolés au score, en franchissant à quatre reprises la ligne. Certains essais comme celui inscrit par Jean Victor Bertrand sur un coup de pied dans l’en-but de Ludovic Mercier était contesté par les joueurs montalbanais qui prétendent que l’ailier grenoblois aurait aplati en ballon mort. Autre coup du sort, si l’on peut dire Serge Sergeev perdit la pièce et Grenoble décida de jouer contre le vent en première mi-temps. Il est des soirs, où rien ne va. Montauban est reparti avec une lourde défaite (36 à 6). L’équipe a une nouvelle fois vue toute la difficulté qui l’attend pour s’imposer à l’extérieur. Il importe encore plus aujourd’hui que les Tarn et Garonnais soient en mesure de ne plus concéder de points dans la cuvette de Sapiac. « Comme au bon vieux temps » diront les nostalgiques. Le maintien sera à ce prix. Le week-end prochain place au challenge européen, une compétition qui sied aux hommes de Péméja et Faragou, avec la venue des Harlequins de Londres. Montauban sans la pression du résultat aura l’occasion de démontrer qu’elle a des moyens de s’exprimer avec réussite. Le sort ou les éléments ne s’acharneront pas toujours comme samedi soir à Lesdiguières.

Rémi-Constant BELREPAYRE

Tout a basculé en fin de première mi-temps

Grenoble s'impose dans le duel des mal classés devant Montauban

Grenoble - Montauban : 36 - 06