Stade Français-CASG - Grenoble 25-13
Sur un terrain gras et dans des conditions très délicates, le Stade Français a bouclé l'année par une victoire contre Grenoble (25-13), son cinquième succès à Jean-Bouin. Le contrat est rempli. Galthié et ses copains terminent invaincus à domicile. Ils vont pouvoir passer d'heureuses fêtes.
« On s'est mis en tête de terminer premiers »
Avant de filer à toute vitesse sur Roissy, d'où il s'est envolé, hier soir, pour rejoindre sa famille en Afrique du Sud, Nick Mallett a donné quinze jours de repos mérité à ses troupes, leur fixant rendez-vous pour la reprise le 6 janvier. « C'est frustrant, ne pouvait toutefois s'empêcher de pester l'entraîneur parisien. On s'est encore créé beaucoup d'occasions sans pouvoir vraiment concrétiser pleinement notre domination. Enfin, je ne me plains pas, Grenoble n'a été dangereux que sur nos erreurs. »
Mallett n'a pas tort. Le Stade n'a jamais été inquiété. Une nouvelle fois, Diego Dominguez a réussi un sans-faute : vingt points et 100 % de réussite pour la sixième fois depuis le début du championnat. Et Christophe Dominici a inscrit le seul essai du Stade. Voilà ce qu'il faut retenir d'un match rendu tristounet par l'état du terrain. Le Stade a beaucoup entrepris, mais il n'a pas été récompensé de sa débauche d'efforts. « C'est très dur de faire du spectacle dans ces conditions, regrette Dominici. Depuis un mois et demi, on évolue sous la pluie, dans la boue, on est habitués, mais on ne s'amuse pas forcément. On devrait jouer l'été. Ça a été un bon match à l'ancienne. On a essayé d'écarter les ballons, de se faire des passes, mais il y a eu beaucoup de fautes de main, de ballons tombés. On s'attendait à un combat, on a été servis. Grenoble a confirmé qu'il n'était pas à sa place. Quant à nous, contrairement à l'an passé, ce succès nous permettra de passer les fêtes sereinement. Ensuite, il faudra se remettre très vite au boulot. On réattaquera par les Wasps avant de se rendre à Biarritz… » Le ton est donné.
Les Parisiens, actuellement dauphins de Biarritz, se sont fixé un objectif bien précis. « Pour les dirigeants, l'ambition est de se qualifier, poursuit Dominici. Pour nous, c'est clair, on s'est mis en tête de terminer premiers. Ça passe par un succès à Aguilera (NDLR : le 25 janvier). » A l'approche du Nouvel An, Dominici ne peut s'empêcher de formuler des voeux pour la saison internationale : « J'entends que mon nom est prononcé, je me prépare en conséquence pour revenir sur la pointe des pieds (!). Une phrase de Bernard Laporte me trotte dans la tête : Quand tu travailles, ça finit un jour par payer. Alors je vais tout faire pour détrôner les joueurs en place et entrer dans les trente pour la Coupe du monde. »
Bertrand Bourgeault
PARIS, 21 déc (AFP) - Top 16 - 10e journée - Poule 1
A Paris (Stade Jean-Bouin), Stade Français bat Grenoble 25 à 13 (22-10)
Temps: pluvieux (vent: nul)
Terrain: gras et boueux
Spectateurs: 6.000 environ
Arbitre: M. Jutge (Midi-Pyrénées)
Stade Français: 1 essai Dominici (29), 1 transformation Dominguez, 6 pénalités Dominguez (2, 10, 15, 34, 36, 55)
Grenoble: 1 essai Matiu (26), 1 transformation Benazech, 2 pénalités Benazech (31, 42)
Remplacements:
Stade Français: Gomes par Poulain (80)
Grenoble: Nicoud par Mitu (63)
Le Stade Français a remporté un net succès aux dépens de Grenoble (25-13) en dépit de conditions de jeu délicates, samedi à Paris.
Quel jeu pratiquer sur un terrain boueux ? Attaquer ou jouer chez l'adversaire ? Ecartelés entre les deux solutions, les Parisiens ont d'abord choisi d'occuper le camp grenoblois et de meubler le score grâce à la botte de Dominguez (9-0, 15e). Puis ils ont été contraints de changer d'approche après que Legi Matiu eut inscrit un essai pour les Grenoblois après un ballon perdu par Gomes et une course solitaire de trente mètres (9-7, 26e).
Curieusement, les enchaînements du Stade Français sont soudain devenus plus tranchants, permettant à Christophe Dominici de conclure derrière la ligne une action limpide dans le cloaque (29e). Puis à Diego Dominguez, auteur de quinze points en première période, de donner une avance conséquente aux Parisiens à la mi-temps (22-10).
Loin d'atteindre l'intensité de la première période, les quarante dernières minutes furent meublées par du jeu au pied et ponctuées par de nombreuses fautes de main.