Grenoble (Isère) DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
«Chapeau à cette équipe de Grenoble, ils nous ont donné un bel exemple de vaillance. » A peine sorti du terrain avec une troisième victoire en poche (9-3), Patrick Tabacco, le troisième ligne parisien, s'est empressé de rendre hommage à ses valeureux adversaires du jour. « Le combat a été rude, très rude, explique-t-il. Le match se gagne devant. On peut saluer le boulot de notre cinq de devant, il a été exemplaire. » Et Galthié de surenchérir. « On s'attendait à un match difficile, on a été servis. On a subi sans jamais être réellement en danger. Notre organisation défensive a prévalu, mais on n'a pas su trouver les solutions en attaque. » Contrairement à la semaine dernière, le Stade Français a donc fait le boulot jusqu'au bout.
Une énorme pression
Terriblement motivés, les Grenoblois exercent d'entrée une énorme pression. Prise à la gorge, la bande à Galthié ne s'affole pas et tire le rideau de fer en défense. Malgré plusieurs séquences interminables, rien ne passe et curieusement, c'est le Stade, grâce à la botte de l'impeccable Diego Dominguez, qui fait mouche à trois reprises lors du premier quart d'heure (9-0). Malheureusement pour Grenoble, Mark Beale ne connaît pas la réussite de l'Italo-Argentin. Contre le vent, le buteur du FCG ne passe qu'une seule pénalité sur cinq tentatives. Du coup, la domination territoriale des Alpins reste stérile. Au repos, Paris mène (9-3). Dès la reprise, Beale, dans un jour sans, échoue encore des 52 mètres. Dépité, Jacques Delmas, l'entraîneur de Grenoble, tente d'inverser les données en appelant Rees à la rescousse. Le Gallois fait à peine mieux et trouve le poteau droit (64 e ). Après avoir vendangé la bagatelle de 21 points (un seul but sur huit tentatives), Grenoble peut difficilement espérer refaire son handicap. Cantonné dans son camp, le Stade, ballotté et privé de munitions, défend son maigre butin. Grenoble pense avoir trouvé la faille dans les arrêts de jeu, quand François Plisson déborde, mais Thomas Lombard veille et ceinture son ancien coéquipier. Le Stade empoche son troisième succès (9-3), le deuxième en déplacement. Voilà bien l'essentiel avant d'accueillir samedi prochain Biarritz, le champion de France en titre.
Bertrand Bourgeault
Le Parisien , dimanche 15 septembre 2002
GRENOBLE, 14 Septembre (AFP) - Top 16 - 3e journée - Poule 1
A Grenoble (stade Lesdiguières): Stade Français bat Grenoble 9 à 3 (9-3)
Terrain: bon / Temps: doux mais légèrement venteux / Spectateurs: 11.000
Arbitre: M. Thomas (Drôme-Ardèche)
Points:
Grenoble: 1 pénalité Beale (30)
Stade Français: 3 pénalités Dominguez (1, 12, 17)
Remplacements:
Grenoble: Chalouita par Lubbe (39), Balan par Lechevalier (54), Beale par Rees (62)
Stade Français: Comba par Mytton (63), Rabadan par Moni (70), James par Chaffardon (75), Marconnet par Lemoine (75).
Le Stade Français est parvenu à résister pendant quasiment toute la partie aux assauts collectifs de Grenoble pour finalement s'imposer sur un score étriqué (9-3).
Quelques ballons gagnés aux bons moments et une grosse défense ont permis aux Parisiens de rester invaincus.
Trois petites incursions dans le camp grenoblois dans le premier quart d'heure ont suffi au buteur Dominguez pour inscrire les trois pénalités de la victoire (1, 12, 17). Dans le même temps, les Grenoblois ne parvenaient pas à concrétiser leur domination. Le buteur Beale ne réussissait même qu'une tentative (30) pour 6 pénalités tentées.
cor-cp/gk