Le salut par le jeu
23/12/2000 - à Grenoble - Pierre-Laurent GOU
Les Montferrandais continuent leur parcours qui ressemblent de plus en plus à celui d'un futur champion. Après avoir laissé passer l'orage en première période, ils ont construit leur succès après la pause en contournant un paquet d'avants grenoblois qui avait pourtant montré de belles choses.
Les Grenoblois ont toujours eu un paquet d'avants conquérant et ils le prouvent une nouvelle fois dans les premières minutes de cette rencontre. S'appuyant, sur une mêlée performante, ils s'installent dans le camp montferrandais tout étonné de se faire bousculer.
Sur les quatre premières mêlées, le pack rouge et bleu pousse et met à la faute les Auvergnats obtenant à chaque fois une pénalité que l'ouvreur Todeschini se charge de convertir.
Toutefois, l'arrière Jurado doit aplatir en catastrophe dans son en-but sur un contre rondement mené par Sébastien Viars. La fin de la première période est beaucoup moins enlevée, les visiteurs souffrent toujours en mêlée, mais Magne et ses partenaires contiennent par une défense féroce les assauts isérois.
Au retour des vestiaires, les Montferrandais décident de tout jouer à la main et de déplacer le jeu. Sur un arrêt de volée de Viars, une relance de près de 80 mètres aboutira derrière la ligne d'en-but grenobloise par l'intermédiaire de Marsh sur une action qui aura vu tous les trois-quarts auvergnats touché le ballon.
Cependant, malgré cet éclair de génie, le niveau de jeu baisse à mesure que la nuit et le froid se font sentir. Merceron passe une pénalité qui permet aux siens de recoller au score alors que les Grenoblois n'arrivent pas à passer la ligne défensive auvergnate, à part l'Australien John Welborn.
Sur un drop contré de Todeschini, Magne récupère le ballon, perce, transmet à Troncon qui sert Merceron qui tape à suivre, Ngauamo se montrant plus rapide que Bertrand. Merceron transforme et les Jaunes et Bleus se retrouvent devant au tableau d'affichage pour la première fois de la rencontre.
Les dernières minutes ne changeront rien, le metier de Troncon et consorts assurera la première place de la poule à des Auvergnats qui restent sur huit victoires consécutives.
Fiche technique :
Terrain : Pelouse gelée en partie
Spectateurs : 12 000
Arbitre : M. Eric Darrière.
REACTIONS GRENOBLE – MONTFERRAND
Magne : « Une grande équipe est en train de se construire »
23/12/2000 - à Grenoble - Pierre-Laurent GOU
Ils étaient heureux les Montferrandais à l'issue de la rencontre, de cette première place, de la poule qui s'offre à eux en cette veille de Noël, et du sentiment du travail bien fait. Chez les Alpins la déception d'être passé à côté d'une victoire face à une grosse écurie, se faisait sentir.
Alexandre Audebert, troisième ligne de l'ASM :
"Quand les Grenoblois ont lâché leur venin en première période, on a eu peur. Tim Lane a su trouver les mots à la pause pour nous remettre en marche. Je tiens à tirer un coup de chapeau au cinq de devant isérois, car ce qu'ils ont réalisé en mêlée m'a impressioné. Ce soir on est premier de poule et l'on va pouvoir en profiter durant toutes les fêtes."
Olivier Magne, troisième ligne de l'ASM :
"Il y a eu deux matchs en un. Une première période ou les Grenoblois nous on mis une grosse pression et étaient présent dans toutes les phases de combat. Et après la pause, nous avons su profiter des occasions qui se présentaient à nous. Je retiens surtout la qualité de notre jeu, on termine bien l'année. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir si l'on veut envisager d'être champion, une grande équipe est en train de se construire."
David Bory, ailier de l'ASM :
"On est premier ce soir, OK ! Mais on doit une revanche à nos supporters à la rentrée à Aurillac. On ne fera pas beaucoup d'excès pendant les fêtes, car on a des grandes échéances à venir."
Michel Ringeval, entraîneur de Grenoble :
"Je suis déçu car mon équipe a sorti une grosse performance et perd sur deux petits détails face il est vrai à ce qui se fait de mieux actuellement dans notre championnat. Maintenant, sur ce que j'ai vu de notre part depuis trois rencontres, je crois que l'on se doit de revoir nos ambitions à la hausse."
Willy Taofifenua, troisième ligne de Grenoble :
"Je crois que j'ai prouvé à mes détracteurs qu'à 37 ans, je ne suis pas fini. (Le staff technique grenoblois avait envisagé une mise à l'écart du groupe du Polynésien et de le remplacer par le Sud-Africain Hattings, présent sur le banc, NDLR). Et croyez-moi, il faudra compter avec moi pour le siècle prochain (rires)."