Tout est parti d'un coup de coeur. Celui de Patrick Goffi, le président du FC Grenoble, pour Diego Albanese.
Des étrangers présents la saison dernière au club, Diego Albanese, l'ailier de poche qui s'était illustré avec les Pumas pendant la Coupe du monde 99, fut la seule satisfaction sportive (sans oublier Théo Van Rensburg) de Patrick Goffi.
Si le président du FCG apprécia au plus haut point le comportement du joueur sur le terrain, où Diego mit le feu à chaque ballon qu'il toucha, il goûta aussi son attitude en dehors du stade: « C'est un battant, un gagnant. Il est positif. Il s'entraîne comme un fou. C'est un vrai pro. Il n'abdique jamais, il a toujours cru à la qualification du FCG. » Suprême séduction, quand certains laissèrent entendre qu'ils souhaitaient aller voir ailleurs, Diego Albanese fut un des premiers ténors du FCG à renouveler son contrat. Goffi aima.
Goffi, comme Guazzini, est un homme d'élans. Albanese eut rapidement l'oreille du président. Ce dernier en retour le chargea de vanter les mérites du club de l'Isère auprès des internationaux argentins. C'est ainsi que Sebastian Rondinelli, le pilier droit, le premier à avoir signé au FCG en 99, et Diego Albanese furent rejoints cet été par leurs compatriotes, Frederico Werner, pilier gauche, 27 ans; Izequio Jurado, arrière, 27 ans. Frederico Todeschini, demi d'ouverture, 25 ans, arrivera, lui, un peu plus tard.
Les trois nouveaux ajoutés aux deux déjà présents, cela fait un total de cinq Argentins au sein du collectif grenoblois.
Avec l'anglais, l'espagnol sera la langue en vogue la saison prochaine. Pas de problème de langage cependant. Les recrues de l'été ont déjà affiché leur volonté d'apprendre le français, Albanese et Rondinelli eux s'exprimant parfaitement dans la langue de Molière. C'est eux d'ailleurs qui jouent déjà les interprètes auprès de leurs compatriotes.
La perspective de constituer une mini enclave sud- américaine au coeur des Alpes, réjouit par avance Diego Albanese, le leader charismatique de cette diaspora: « C'est un confort de pouvoir compter sur des gens que l'on connaît, qui parlent la même langue. On se sent moins seul. Quand le pays manque, on va chez le copain et ça passe. » Après le « Black Power » et la « Wallis Connection », le FC Grenoble va vivre au rythme des gauchos de la Pampa.
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